Redonner de l’esprit au parfum qui servait au départ à invoquer les dieux ou à habiller les reines, c’est rien de moins que ce qu’a entrepris l’auteur et historienne Elisabeth de Feydeau dans son « Dictionnaire Amoureux du Parfum », qui vient de sortir aux éditions Plon.
A cette occasion, elle revient dans un talk spécial de la Fragrance Foundation réalisé pour la journée mondiale du parfum, sur ses choix très personnels qui font se cotoyer dans les entrées de son dictionnaire subjectif, les plus grands parfumeurs, le métro parisien, le sexe, Versailles, Woodstock et le patchouli, les vases antiques, Mahomet et Catherine de Médicis.
A la manière d’une remarquable conteuse, elle revient sur les grandes et les petites histoires qui se mêlent intimement aux odeurs et aux senteurs qui parsèment son ouvrage. Comme par exemple à l’entrée vinaigre de toilette, où le fameux vinaigre des 4 voleurs du XVIIIè siècle, croise deux cent ans plus tard les fondateurs de Diptyque à l’occasion d »un périple en Russie. Ce qui conduit en 1973 à une réinterprétation d’un produit légendaire toujours vendu aujourd’hui. Le parfum? Un véritable empire des signes vu par l’une de ses plus grandes expertes.