Quand on parle de Chanel, on pense au jasmin et à la rose, fleurs emblématiques de N°5, que la maison de luxe cultive dans la région de Grasse. Un patrimoine olfactif également composé de champs d’iris et de tubéreuses, fleurs blanches qui se cueillent comme le jasmin grandiflorum à partir du mois d’août.
On le sait moins, mais Chanel cultive également des fleurs pour d’autres usages que le parfum. C’est le cas du camélia, l’une des fleurs préférées de Gabrielle Chanel, réinterprétée dans les bijoux et vêtements de la maison de la rue Cambon. Cette « fleur sans parfum ni épines » est cultivée par Chanel dans ce que la marque appelle un « laboratoire à ciel ouvert ».
Il est situé à Gaujacq, un village des Landes, sur d’anciennes terres agricoles. La pépinière abrite des milliers de camélias et les fleurs sont récoltées une à une, aussi minutieusement que le jasmin de Grasse. Le laboratoire Chanel extrait ensuite les principes actifs du camélia pour sa gamme de soin Hydra Beauty.
Autre laboratoire à ciel ouvert, autre fleur… Direction les Alpes du Sud avec le Solidage. Cette fleur jaune, aussi appelée « gerbe d’or », a un parfum qui attire les abeilles mais elle est aussi cultivée pour ses vertus cosmétiques, particulièrement contre la sénescence.
Depuis plus de dix ans, Chanel réacclimate des plantes sauvages pour « pouvoir garantir la traçabilité des ingrédients et la qualité des produits, tout en réduisant leur impact sur les ressources naturelles et ce, avec des méthodes de culture locale et durable », explique Armelle Defrance, responsable sélection matières de Chanel.
Comme pour les parfums, les fleurs utilisées dans les soins allient nature et savoir-faire humain. Celui de botanistes, mais aussi de chercheurs et de formulateurs. Si Chanel évoque surtout Paris, on sait désormais que la beauté se cultive aussi à Grasse, dans les Landes et les Alpes.