Tout le monde connaît la toile de Jouy. Elle a plus de 250 ans et inspire fortement les marques de luxe et de parfums ces derniers temps.
C’est en 1760 que l’industriel Christophe-Philippe Oberkampf imagine cette technique de toiles imprimées de paysages et de personnages. Et pourquoi Jouy ? Car c’est à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, que la manufacture est créée, elle y a même un musée aujourd’hui.
Chez Dior, on la retrouve un peu partout actuellement. Elle habille en édition limitée les parfums de la collection Maison Christian Dior (Lucky, Gris Dior…), se décline en plusieurs teintes pour une bougie parfumée autour d’un accord Hortensia, et se retrouve dans de nombreux accessoires de mode et pour la maison.
Ce printemps, Nina Ricci suit également la tendance avec un flacon collector de L’Air du Temps, imprimé de fleurs et des colombes iconiques du parfum, dans un décor monochrome jaune d’or. Une réalisation imaginée en collaboration avec l’éditeur parisien de papiers dominotés – communément appels papiers peints – À Paris chez Antoinette Poisson.
Pourquoi cette tendance revient-elle au goût du jour ? Tout d’abord, la toile de Jouy n’est pas une marque déposée, ce qui permet de s’en servir librement. Si ses motifs inspirent régulièrement des créateurs de mode, son retour en grâce chez les marques de parfums est dû à Gucci. La toile de Jouy orne les étuis des parfums de la collection Gucci Bloom depuis 2017. Sur son site, Gucci propose même du papier peint Toile de Jouy.
Mais le précurseur est en réalité Vivienne Westwood. Fan de longue date de ce motif qu’elle a souvent utilisé dans ses défilés, la créatrice britannique l’avait apposée sur le flacon de son parfum Boudoir dès 2009.
Nul doute que d’autres marques succomberont elles aussi à ce motif délicieusement suranné.