Nez à Nez avec Jonathan Dufour, directeur artistique des parfums Spiritum

Rencontre avec le fondateur très inspiré de la marque de parfums Spiritum, qui puise dans les sagesses ancestrales pour transcrire le langage secret des odeurs dans des compositions uniques pensées pour harmoniser le corps, l’âme et l’esprit

Jonathan, quel a été votre parcours professionnel avant Spiritum ?

Je suis originaire de Lille, où j’ai passé une grande partie de ma vie. Ma mère avait un restaurant, ce qui m’a motivé à suivre des études dans ce domaine. J’ai ensuite ouvert un restaurant dans la métropole lilloise et plusieurs commerces dans la mode. 

D’esprit très créatif et entrepreneur, j’ai ensuite voulu changer de vie et m’installer à Paris. C’est grâce à une chasseuse de tête que je suis arrivé dans le monde de la parfumerie, d’abord en tant que directeur de boutique d’une marque de niche, puis directeur Retail sur le marché français au sein du même groupe.

Qu’est-ce qui vous a amené à créer votre propre marque de parfum ? 

J’ai toujours aimé le parfum, les odeurs assez puissantes comme les notes boisées, orientales, ambrées…. Quand j’étais jeune, vers 18 ans, j’ai écrit une liste de projets que je voulais réaliser dans ma vie. Et dans cette liste, il y avait : créer une marque de parfum.

Ensuite, c’est le parfum qui est venu à moi, en quelque sorte ! 

Après deux années intenses « en apprentissage » dans ce nouveau monde, j’ai eu la chance de partir en 2020 faire une retraite chamanique au Pérou. Le but était de trouver ma voie, stimuler mon potentiel et mes pouvoirs. Là, j’ai ressenti l’envie d’être à nouveau indépendant et la certitude que je devais créer mon propre univers de parfums. Cette expérience m’a vraiment aidé à casser les barrières, dont celle de la peur, et m’a donné le courage de me lancer dans l’aventure de Spiritum.

Comment choisissez-vous les parfumeurs avec qui vous travaillez ? 

Dans mon Top 5 de parfumeurs, il y a Aliénor Massenet, Bertrand Duchaufour, Francis Kurkdjian, Philippe Paparella et Quentin Bisch. J’ai contacter Philippe Paparella, dont j’adore l’univers ; il crée des parfums dans lesquels je me reconnais et je voulais vraiment travailler avec lui pour développer Spiritum. J’ai pu échanger également avec Francis Kurdjian qui m’a mis en contact avec Accords et Parfums à Grasse, ce qui m’a permis d’inviter Bertrand Duchaufour à nous rejoindre. 

Pour moi, l’objectif était atteint car je ne voulais pas multiplier les collaborations, mais avoir un nez pour chaque parfum. Philippe et Bertrand ont donc travaillé indépendamment sur les neuf parfums de la collection Numerus. Je leur ai présenté un brief pour chacun et ils ont choisi leurs numéros.

D’où vous vient votre intérêt pour les nombres ? 

J’ai toujours été fasciné par les nombres, leur énergie, leur symbolique et leur vibration… mais sans connaître véritablement la numérologie. Cette science antique considérait que les nombres gouvernaient les lois de l’univers, son mouvement et ses mystères. Chaque chiffre évoque quelque chose de particulier, un caractère, une couleur, un astre, en fait tout simplement une énergie. 

Pendant mon voyage au Pérou, j’ai rencontré une amie, Sofia, qui m’a demandé ma date de naissance et ses mots ont fait écho en moi : « Tu sais que tu es un 1 ? En numérologie, le chiffre 1 représente le chemin de vie, les leaders, les ambitions et l’entreprenariat ».

Par la suite, je me suis intéressé aux autres chiffres, qui m’ont tous évoqué des odeurs. 

Comment avez-vous imaginé la collection Numerus ? 

Je voulais représenter en parfum la personnalité des numéros de 1 à 9, qui ont chacun une signification. Le chiffre 1, par exemple, m’a inspiré Solar Soul ; le 2, qui représente l’intuition, Astral Twin ; le 3, l’harmonie, s’incarne dans Wisdom Universe

Je crois en la loi de l’attraction, une loi universelle qui relie la conscience au résultat. Comme j’étais déterminé à lancer la collection Numerus, j’ai fait appel à quelques d’investisseurs… Sans succès, jusqu’au jour où j’ai décidé de parler de ce projet à un ami, Antoine Delabre, pour connaître son avis. Il a tout de suite été enthousiaste et il a décidé de se joindre à moi en investissant dans ma société. Il est d’ailleurs aujourd’hui mon seul associé, et le président de Spiritum. C’est ainsi que Numerus a pu voir le jour.

Quel est votre engagement dans le « Made in France » ? 

Nos flacons sont fabriqués en France chez le verrier Coverpla. Seuls sont sourcés chez nos voisins le packaging en Espagne et le liège au Portugal. Nous utilisons l’écorce de chêne-liège en travaillant avec une communauté rurale de manière éco-responsable. En termes de laboratoire, nos parfums sont conditionnés chez Les Eaux Primordiales dans le nord de la France.

Pouvez-vous nous parler de votre actualité et de vos projets ?

Nous avons ouvert notre première boutique à l’occasion du premier anniversaire de la Maison Spiritum le 21 avril à Paris, et nous en avons profité pour lancer notre dernier parfum, Shamanism, qui représente le commencement de tout et la mise en route de mon éveil spirituel. 

L’inspiration de ce parfum est née lors d’un dîner à Paris avec Philippe Paparella, dans un restaurant enfumé d’encens. Ce soir-là, je portais un parfum assez puissant en bois de santal, et ce mélange d’odeurs a donné à Philippe l’idée de me proposer une nouvelle fragrance. Dix jours plus tard, lorsque je l’ai sentie, j’ai tout de suite été transporté à ma première vision chamanique qui illustre ma renaissance et la naissance de Spiritum. 

Fin 2023, nous allons lancer trois nouveaux parfums sur les nombres maîtres 11, 22 et 33, dont les fréquences énergétiques sont les plus élevées en numérologie. 

Je crois que tout est possible, qu’il faut croire en nous et en notre pouvoir de réalisation. Savoir lâcher prise, nous libérer de la peur qui nous retient, déployer toute notre énergie afin d’atteindre nos rêves et nos objectifs de vie.

Découvrir Spiritum:

https://www.spiritum-paris.com/

Boutique : 36 rue Jacob, 75006 Paris

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