Arnaud, pouvez-vous nous raconter votre première rencontre avec le parfum ?
Ma première rencontre avec le parfum remonte à 2007, alors que je travaillais à la production d’une grande enseigne de crèmes glacées (Häagen Dazs, NDLR). Lorsque j’ai parlé de mes ambitions au directeur de l’usine, il m’a présenté son fils, qu’il trouvait aussi présomptueux et ambitieux que moi, et qui avait opéré une reconversion dans le parfum. Cette rencontre a été décisive ! Il m’a fait découvrir tout un monde qui m’était jusqu’alors complètement inconnu. J’ai été immédiatement émerveillé par cet univers si riche et j’ai eu très rapidement envie d’en savoir plus. Le livre de Jean-Claude Ellena Le parfum m’a beaucoup appris aussi.
Vous vous inspirez beaucoup de votre enfance : y a-t-il une odeur qui vous est toujours chère ? À l’inverse, une odeur que vous évitez dans vos créations ?
J’aime l’odeur du lilas, son parfum me replonge immédiatement en enfance dans le jardin de mes grands-parents. Les notes de pomme et de cannelle me rappellent aussi mes goûters d’enfant. J’aime moins le patchouli, mais on en trouve tout de même dans quelques-uns de mes parfums.
Que pouvez-vous nous dire sur le Domaine Primordial ?
Le Domaine Primordial est un lieu magique ! Situé à quelques kilomètres d’Arras, il abrite un château qui appartenait à la Société d’Exploitation des Mines de Charbon du Nord-Pas de Calais en 1850. C’est donc un lieu chargé d’histoire ; aujourd’hui, c’est le siège des Eaux Primordiales.
Notre manufacture de parfums y est installée au cœur d’un parc arboré de 14 hectares, entouré de cèdres centenaires et de massifs d’hortensias. Toute l’équipe est ravie de travailler dans ce cadre enchanteur. Des travaux sont en cours pour pouvoir accueillir les professionnels et le public et leur faire vivre une expérience inoubliable.
Pour continuer à créer des parfums d’exception, quelle place accordez-vous à l’innovation ?
La tradition est ancrée depuis des siècles, elle nous permet d’avoir de bonnes bases mais c’est en innovant que l’on devient meilleur. Il est donc très important pour moi d’aller toujours plus loin dans l’innovation pour obtenir des parfums de grande qualité. Notre procédé unique de macération en témoigne.
Quels sont vos principaux marchés ?
Nos principaux marchés sont l’Europe bien sûr et le Moyen-Orient. Nous sommes présents dans plus de 25 pays et nous avons plusieurs marchés en cours d’ouverture comme l’Asie et l’Australie.
Quelles sont vos ambitions pour la marque ?
Nous souhaitons faire des Eaux Primordiales une marque incontournable en matière de parfums. Mais nous n’allons pas nous arrêter là ! En effet, nous ambitionnons de devenir un groupe d’envergure dédié à l’artisanat du luxe Made in France.
Comment voyez-vous le secteur du parfum dans 10 ans ?
Il a de beaux jours devant lui, même si le parfum de niche, lui, arrive à saturation. Les marques qui s’installeront durablement seront celles qui mettront l’accent sur la qualité et l’innovation en matière d’éco-responsabilité.