Aux portes de Marrakech, Yves Saint Laurent Beauté a créé Les Jardins Collectifs de l’Ourika. Safran, iris, rose, verveine… Cet espace de 20 000 mètres carrés fournit des extraits végétaux pour la marque de luxe.
« Au commencement, il y a Monsieur Saint Laurent et le Maroc. Une passion chevillée au corps qui a inspiré le couturier pendant plus de trente ans », explique Stephan Bezy, directeur général international d’YSL Beauté.
Au Maroc, la marque cultive depuis 2013 la plus réputée des épices : le safran. Cet ingrédient, développé de manière biologique, est au cœur du produit de soin emblématique de la marque, Or Rouge. Aujourd’hui plus de 200 espèces botaniques, dont des plantes à parfum, sont cultivées dans les Jardins de l’Ourika.
Si la marque rend hommage à la passion du couturier pour les fleurs et le Maroc, ces Jardins n’ont pas pour but « d’être contemplatifs mais bel et bien exploratoires », fournissant des matières premières pour ses produits de beauté. Concrètement, dès 2023, 100 % des produits de maquillage et de soin de la marque contiendront au moins un ingrédient issu du jardin, et certains parfums également.
Une politique de développement durable qui va au-delà de la seule maîtrise des approvisionnements en ingrédients. S’associer aux femmes de la région renforce leur autonomie et leur indépendance financière.
Pour cultiver chaque plante, la marque soutient une coopérative de 32 femmes berbérophones. « Nous leur avons demandé ce qu’elles voulaient, quelles étaient leurs priorités. La réponse était toujours la même : avoir un lieu où travailler ensemble et un revenu », raconte Caroline Nègre, directrice scientifique d’YSL Beauté. Formées aux métiers du jardin, les femmes de la coopérative ont également suivi des cours d’alphabétisation mais aussi d’entrepreneuriat (vente, gestion administrative, acquisition de nouvelles compétences…).
Au-delà d’un jardin merveilleux, une belle histoire de luxe social et solidaire signée YSL Beauté.