Guidée par des préceptes asiatiques millénaires, la jeune maison The Harmonist a imposé un concept singulier dans l’univers du parfum parisien. Cette marque fonde son identité sur les flux d’énergies qui régissent l’univers et l’équilibre de l’homme. The Harmonist est la contraction de deux termes : harmonie et alchimiste. La marque a défini son territoire olfactif autour des cinq éléments du Wu Xing : Terre, Bois, Eau, Feu, Métal, combinés aux polarités du Yin et du Yang. Le parfumeur-créateur Guillaume Flavigny a traité ces 5 éléments sous leurs deux facettes. Ainsi Sacred Water insuffle la force ozonique Yang de l’océan, alors que Guiding Water est une version plus apaisée de l’eau, Yin, inspirée par la rosée florale.
Au 36, avenue George V, la boutique est en accord total avec la philosophie de la marque. Le designer Alnoor a collaboré avec un maître Feng-shui de façon à optimiser les interactions entre les éléments présents et créer un espace empreint de bonnes vibrations. Alnoor a joué sur la complémentarité du blanc et du noir et le dialogue des éléments : colonnes de marbre, malachite veinée parcourue d’une eau fluctuante, bois massif, feu présent dans une cheminée Haussmannienne, terre d’un jardin en suspension, inclusion de métal. Les parfums sont présentés dans 10 olfactoriums sphériques sur une console incurvée laquée bicolore. Une multitude d’écrans plasma entourés de cadres à moulures classiques convoquent les 5 éléments sous leur forme Yin ou Yang. Les codes du zen et l’art de vivre à la française fusionnent.
The Harmonist propose un parcours client singulier en délivrant des « recommandations olfactives » avec le concours de l’application numérique Destiny Management – accessible sur des tablettes tactiles et en ligne sur le site -. Dans un premier temps, il faut renseigner ses date, heure et lieu de naissance pour déterminer son élément et sa polarité Yin ou Yang. Puis selon ses aspirations du moment (convivialité, prospérité, sagesse), le parfum qui détient les énergies complémentaires est conseillé. « Le moment d’écoute de cette consultation est très spécial » souligne Carole Aymé, qui dirige la boutique. « Il s’agit de trouver un ton juste et honnête avec le client. On ne déroule pas un storytelling, on est dans une vraie individualisation de la relation. On se rapproche des codes de palaces comme le George V, où le ton utilisé pour s’adresser au client est à la fois personnalisé et déférent ». L’art du juste milieu ?
Axelle de Larminat