Chaque année, Givaudan invite marques et presse à redécouvrir une matière première naturelle issue de ses programmes Ethical Sourcing: Tonka du Venezuela, Benjoin du Laos, Ylang Ylang de Moheli, Vanille de Madagascar, Lavande de Provence, Vétiver d’Haiti et Patchouli d’Indonésie…
Dix ans déjà que nous voyageons avenue Kléber, dix ans que la société partage avec nous le sens de ces programmes et son engagement et nous invite à découvrir leur évolution. Ces initiatives sont également une source d’innovation et de recherche avec la découverte de nouvelles qualités de matières premières et de nouveaux naturels. Et ces programmes sont aussi pour les parfumeurs de Givaudan une magnifique source d’inspiration et de création.
Pour Fabien Durand, directeur de l’innovation des naturels de Givaudan, l’enjeu est de « rester dans la palette perceptible et appréciable par la physiologie humaine ». Et s’il est donc difficile de sortir du périmètre, il est tentant aussi d’aller au delà, de plonger par exemple vers ces algues laminaires senties ce jour-là avenue Kleber: « cet extrait d’algue, assez rarement utilisé en parfumerie, apporte une matière ciselée, pour plus de précision dans la formulation, avec une forme de légèreté, un côté embrun, sans être marin ni lourd. Nous sommes dans la haute couture, avec des produits qui apportent une qualité et une précision au parfumeur ».
Apporter de l’innovation au niveau du végétal, certes, mais avec des produits qui respectent l’environnement, voilà le challenge: affiner les process, notamment sur le patchouli, pour augmenter le revenu du producteur et obtenir un meilleur rendement favorable à Givaudan, et au final, après le travail de R&D, offrir aux parfumeurs des produits qui leur conviennent. Prenez la racine de vétiver, qui génère des notes parasites au cours de sa distillation. Il faut essayer de restituer l’odeur initiale, et supprimer les notes gênantes, via le fractionnement. Pour arriver alors sur une Huile Essentielle plus pure, plus verte, plus noisette, et jusqu’à l’effet rhubarbe. Voilà encore un procédé qui permet de renouveler le champ de création du parfumeur.
Partons vers l’innovation botanique, et vers cette racine indienne de Sarsaparilla, qui développe des notes vanille, tonka, épicé, très baumé, boisé…Et avec les biotechnologie, notre graine de carotte se fait moins terreuse, et devient irisée, avec un côté abricot, un peu brandy. Les parfumeurs s’en sont délectés, pour créer un pastel poudré (Rose Blush), un carrot cake revisité où l’encens a remplacé les épices (Bronx), ou encore un macaron rose-carotte (Folie Douce).
Il y a une formidable gourmandise chez les parfumeurs-créateurs: mais ne vous y trompez pas, c’est une appétence pour les jolies matières, porteuses d’innovation et propres à transformer l’offre olfactive.