…de lancer un jour ses parfums ! Thierry fait partie des experts de la Fragrance Foundation France depuis plusieurs années et a encore oeuvré pour cette 23ème édition des FIFI Awards, avec sérieux et passion, comme à son habitude. Et participé à notre soirée de gala, se fendant même d’un petit mot adorable :
« Et merci encore pour la soirée d’hier, sans doute ma dernière en effet en tant que jury mais le lieu et l’ambiance avait quelques chose de grandiose, et le diner était excellent. Les gagnants du prix des experts sont mérités (les deux sont très beaux et de vrais coups de coeur), les autres ne sont pas décevants, et l’animation était au rendez vous ».
Une prochaine fois, peut-être verrons nous Thierry Blondeau sur scène pour recevoir un FIFI Awards, puisqu’il vient de lancer sa marque éponyme, et de signer quatre parfums distribués depuis fin mars chez Jovoy à Paris. Etrange parcours que celui de ce contrôleur de gestion à la RATP, toujours en poste, mais depuis des lustres guidé par sa passion pour les odeurs, pour le parfum.
En 2003, il écoute Jean Kerléo à l’Osmothèque et découvre des matières premières, comme l’isoeugénol, dont il saisit immédiatement toutes les facettes, « presque instinctivement » et ce fut le déclic. Le départ d’un apprentissage de 18 mois chez Monique Schlienger pour apprendre les matières premières, mais aussi le début de la formulation avec des matières récupérées ici et là, pas si facile quand on n’est pas du sérail. Il aurait bien fait une école d’une des sociétés de composition, mais son cursus n’est pas le bon. Et c’est en 2008 que la profession et les amateurs découvrent un nouveau blog, Olfactorum, signé d’un certain Méchant Loup … Depuis, Thierry est partout, dans tous les lieux où les parfums de niches font l’actualité, salons et conférences, lancements, échanges sans fin pour satisfaire sa curiosité et sa passion.
« j’avais envie de créer, et j’ai continué à faire mes gammes, à accumuler un certain capital en faisant des essais de compositions ». En 2010, il lance quatre parfums d’ambiance, qu’il vend autour de lui, via ses amis. Et voici la suite, avec Alea Jacta Est, une fleur carnivore; Cuir Extrême, très fumé et goudron avec des notes plus fraîches de rose et bergamote; Jessy’s Rose, une rose patchouli élégante; et Narcisse Emoi, « les champs de narcisses de l’Auvergne, l’amertume du Salers, et un accord orchidée blanche ».
Il a tout créé, fait fabriquer le concentré chez Art&Parfums à Grasse, et démarré son activité avec enthousiasme, et un logo qui en dit long: une tête de lion, son signe zodiacal ! « Il fallait que ça sorte » dit-il, « et que ma démarche aboutisse ». En toute liberté, à son rythme, en y consacrant tous ses jours de congés. Passion, quand tu nous tiens…
Alea Jacta est !